Avec notre correspondant à Yaoundé,
Yaoundé ne confirme rien, mais des informations de sources concordantes, confirmées par les responsables régionaux du Haut commissariat aux réfugiés, sont formelles : il y a bien eu, mardi 27 août, un mouvement massif de réfugiés centrafricains - près d’un millier - qui ont tenté de migrer depuis leurs camps de Burungu et Garoua-Boulaï vers la ville de Bertoua.
Ces ressortissants centrafricains, prétextant de mauvaises conditions de vie dans ces camps, ont mis le cap plus au sud, avec l’intention de gagner des villes plus importantes. Ils ont déclaré vouloir être scolarisés. Les autorités camerounaises, informées de ce mouvement, les ont aussitôt interceptés, et contenus dans la localité de Nadoungué, à 40 kilomètres de la ville de Bertoua.
Craintes de tensions entre pro-Bozizé et Seleka
Un officier de l’armée camerounaise a confié à RFI, sous couvert d’anonymat, que « plusieurs centaines de ces réfugiés sont soupçonnés d’être d’anciens soldats des forces armées centrafricaines », mises en déroute par les éléments de la Seleka pendant les batailles qui ont conduit à la prise de pouvoir de Michel Djotodia à Bangui en mars 2013.
L’Est Cameroun, frontalier avec la RCA, connaît de graves problèmes d’insécurité depuis plusieurs mois. Il y a deux semaines, des éléments identifiés comme faisant partie de la Seleka ont assassiné un officier de police en territoire camerounais. Yaoundé a aussitôt décidé de la fermeture de sa frontière d’avec son voisin.