La prestation de serment de Michel Djotodia ce dimanche midi à Bangui marque le coup d’envoi de la transition en Centrafrique. Elle durera 18 mois, comme il est inscrit dans la charte constitutionnelle de transition. Désormais installé dans le fauteuil présidentiel, l’ancien chef rebelle doit rapidement se mettre au travail.
La liste des priorités est longue. Mais l’urgence reste la restauration de la paix et de la sécurité dans le pays. Autre chantier, l’organisation de l’administration territoriale, frappée par la crise, et la relance de l’économie, fragile depuis plusieurs décennies.
Désarmer et réinsérer les rebelles
Afin de retrouver la paix et la sécurité, Michel Djotodia doit procéder au désarmement et à la réinsertion des anciens rebelles qui l’ont conduit au pouvoir et qui sont répartis sur l’ensemble du territoire national. L’administration nationale doit, elle, être déployée à l’intérieur du pays où elle est encore inexistante depuis le début de la crise en décembre dernier.
Michel Djotodia doit organiser à l’issue de cette transition des élections libres, transparentes et démocratiques. Des élections auxquelles il n’aura pas le droit de se présenter, tout comme les autres dirigeants de la transition. « Je vais diriger la transition et à son issue, je m’en irai, applaudi », a d’ores et déjà assuré le président.
« Une mascarade », pour François Bozizé
Michel Djotodia a prêté serment ce dimanche comme nouveau président. L'ancien président centrafricain François Bozizé dénonce une mascarade aux services des putschistes. Il critique l'implication du Tchad et du Soudan dans les affaires centrafricaines depuis sa chute en mars dernier. Son porte-parole, Lévi Yakété, dénonce notamment la présence du président tchadien Idriss Déby Itno lors de cette investiture.