Lofti Ben Jeddou, le ministre de l'Intérieur tunisien, a fait le point ce dimanche sur la série d'opération « antiterroristes » menées à travers le pays. En deux journées à peine, quatre opérations anti-terroristes ont été menées en Tunisie. D’abord dimanche matin, la plus importante, à Ouardia en périphérie de Tunis : les troupes d’élite donnent l’assaut dans une maison où est installé un groupe de 6 individus bien entrainés, armés de fusils automatiques, de pistolets, et même de lance-roquettes RPG. Après plusieurs échanges de tirs, un membre du groupe est tué, les cinq autres blessés et interpellés. Parmi eux figure un membre du mouvement jihadiste Ansar al-Charia soupçonné d’avoir eu un rôle direct dans l’assassinat de Chokri Belaïd, en février.
Quelques heures plus tard, un autre individu impliqué dans ce meurtre et dans celui du député Mohamed Brahmi est lui aussi arrêté. Plus tard, dans la journée à Ben Gardane, ville frontalière avec la Libye, une camionnette force un barrage policier en ouvrant le feu sur les forces de l’ordre qui parviennent finalement à maîtriser le véhicule. A l’intérieur, les agents découvrent des kalachnikovs, 20 grenades, 5 lance-roquettes, 5 fusils d’assaut, des radios, jumelles et plus de 4 000 munitions.
Liste de personnes à exécuter
Enfin, à Sousse, le ministère de l’Intérieur assure avoir empêché l’assassinat d’une personnalité. Des échanges de tirs ont eu lieu là aussi avec quatre individus finalement arrêtés. L’un deux avait sur lui un testament selon lequel il préparait un attentat suicide en Tunisie.
Les autorités assurent par ailleurs avoir découvert une liste de politiciens, artistes, journalistes à exécuter. Ce qu’il faut tout de même souligner, c’est que tous ces éléments proviennent du ministère de l’Intérieur et les membres d’Ansar al-Charia contactés par RFI encore ce matin continuent de nier toute implication dans ces violences.