Les montants que Joseph Mapakou et ses collaborateurs auraient détournés ne sont pas connus avec exactitude. Leur avocat, Thomas Djolani, dénonce la procédure qui a suivi leur arrestation : « la procédure contre Joseph Mapakou, le président de l’Observatoire anticorruption, et ses collaborateurs, a été légalement et juridiquement viciée ». Désormais, Me Thomas Djolani demande la liberté provisoire de ses clients, qui croupissent à la maison d’arrêt depuis une dizaine de jours, « tout le monde a été entendu, donc nous estimons qu’il faudrait bien qu’ils soient mis en liberté provisoire et qu’ils viennent se présenter librement, sur un même pied d’égalité que tout le monde, devant la justice ».
Tous les secteurs d’activités concernés par la corruption
En 2011, une enquête menée par la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude (CNLCCF), avait conclu que la corruption touchait tous les secteurs d’activité au Congo et même les chefferies traditionnelles. De ce fait, Maixent Animba, du Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH), pense que les arrestations ne devraient pas être au cas par cas : « Tout le problème c’est qu’on ne doit pas s’arrêter à des poursuites... au cas par cas, ça doit devenir systématique. Ne faisons pas de l’hypocrisie, on sait qu’il y a beaucoup d’autres cas comme Mapakou qui devraient se retrouver à la maison d’arrêt aujourd'hui, mais qui aujourd'hui rigolent de lui !»