Le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le parti de Morgan Tsvangirai, accuse la Commission électorale zimbabwéenne, la ZEC, de mener une « chasse aux sorcières » contre ses partisans au lieu d'enquêter sur la disparition des bulletins de vote.
« Ils ne l'ont pas arrêté parce qu'il a fait quelque chose de mal, mais parce qu'il a fait quelque chose de bien. Donc nous nous attendons à ce qu'il le garde en état d'arrestation. Cette arrestation a pour but d'écarter le MDC. Nous avons des preuves de fraudes. Leur but est de faire peur aux électeurs et de faciliter les manipulations des voix », dénonce ainsi Douglas Mwonzora, le porte-parole du MDC, dont Morgan Komichi est le vice-président.
Selon Morgan Komichi, une enveloppe de bulletins de vote au nom de Tsvangirai a en effet été retrouvée dans les poubelles du Centre de conférences internationales d'Harare, où les membres des forces de sécurité ont voté en avance les 14 et 15 juillet derniers. Mais pour la police, Komichi est le premier suspect dans cette affaire. La porte-parole de la police affirme que « tant qu'il refuse de dévoiler l'identité de son informateur, il sera tenu pour responsable ».
Pour les partisans du MDC, les preuves de manipulations de votes se multiplient. Le président Robert Mugabe a pourtant promis un vote pacifique, libre et impartial, ce dimanche. Lors de son dernier rassemblement devant 40 000 de ses partisans, à Harare, il a affirmé ne vouloir que « la paix ».