Depuis la mise en place de l'état d'urgence le 14 mai dernier, de nombreux groupes d'autodéfense, dirigés par des civils, se sont créés dans le nord du Nigeria. L'armée, qui peine à combattre les groupes jihadistes, notamment le mouvement Boko Haram, accepte de collaborer avec ces milices locales pro-gouvernementales. « La population est favorable a l'utilisation de groupes d'autodéfense », affirmait sur nos antennes la semaine dernière l'un des porte-parole de l'armée régulière.
Ces civils, peu aguerris, se sont donnés le droit d'interpeller toutes les personnes suspectées d'être des combattants islamiques pour le compte des autorités. Une collaboration qui n'est pas sans risque pour ces civils transformés en combattants.
Samedi, en patrouille au niveau du village de Dawashe, dans l'Etat de Borno, vingt membres de la force conjointe de Maiduguri ont été tués, sans doute par des éléments de Boko Haram. Dix personnes ont également été blessées, explique un porte-parole de l'armée. Toutes les victimes sont des pêcheurs et des commerçants.