Des centaines de manifestants sont descendus dans la rue de Benghazi pour manifester leur colère ce samedi 27 juillet. Une colère dirigée contre les Frères musulmans, accusés d'attiser l'instabilité dans le pays, au lendemain de plusieurs assassinats : celui du militant politique anti-islamiste, Abdessalem al-Mesmari, vendredi, et, dans la nuit, ceux de deux officiers de l'armée.
Des centaines de manifestants ont pris les rues d'assaut dans la nuit. Et tôt samedi matin, les locaux du Parti pour la justice et la construction à Benghazi, bras politique des Frères musulmans, ont été attaqués et saccagés. À Tripoli, des centaines de personnes se sont également rassemblées samedi contre les Frères musulmans, en solidarité avec la capitale régionale de l'est. Le calme est revenu samedi soir.
Avocat et activiste politique, Abdessalem al-Mesmari faisait partie des fondateurs de la Coalition du 17 février qui avait conduit à la chute du régime de Kadhafi. Il était connu pour sa position très critique envers les Frères musulmans.
Les manifestations et violences entre milices armées ont également entraîné le départ du ministre de la Défense, Mohamed al-Barghathi. Le Premier ministre, Ali Zeidan, a annoncé samedi soir qu'il allait remanier son gouvernement face à « l'urgence de la situation ».