Limogeages et démissions en série en Libye, sur fond de violences politiques

La fréquence des violences s'accélère en Libye. Après Benghazi ces dernières semaines, ce sont les villes de Tripoli et Sebha, dans le sud, qui ont été touchées mardi et mercredi. Bilan, deux morts et plusieurs blessés à Sebha, et à Tripoli, 10 morts et environ une centaine de blessés selon des sources officielles. Le Premier ministre libyen a annoncé jeudi après-midi le limogeage du ministre de la défense. Retour au calme ce jeudi 27 juin à Tripoli mais la situation reste très tendue. 

Début mai, le ministre de la Défense avait déjà présenté sa démission mais il était resté suite à la demande du Premier ministre.

Cette fois, Mohammed al-Barghati a bel et bien dû quitter son poste suite aux violences qui ont frappé les villes de Tripoli et Sebha. Le ministre de l'Intérieur a été remplacé récemment, et le Chef d'état major a démissionné, à la suite des affrontements à Benghazi début juin.

Le président de l'Assemblée nationale, Mohammed Magarief a également démissionné au début du mois, son remplaçant vient tout juste d'être élu.

Chaises musicales au sommet de l'Etat

Quatre postes cruciaux donc, qui changent de main en un mois. Un jeu de chaises musicales au sommet de l'Etat qui intervient au moment où la Libye connaît de nombreuses violences.

Après Benghazi, à l'Est, début juin, c'est désormais au tour de l'ouest et du sud du pays d'être touchés. A Tripoli, les combats sont révélateurs d'une lutte de pouvoir entre milices. Des milices de Tripoli avaient d'ailleurs annoncé il y a quelques jours qu'elles souhaitaient se débarrasser des milices de Zintan présentes dans la capitale.

Selon une source proche du Premier ministre, le plus inquiétant, ce ne sont pas les affrontements mais le fait que chaque groupe semble se renforcer, camper sur ses positions et rester à Tripoli.

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