Début mai, le ministre de la Défense avait déjà présenté sa démission mais il était resté suite à la demande du Premier ministre.
Cette fois, Mohammed al-Barghati a bel et bien dû quitter son poste suite aux violences qui ont frappé les villes de Tripoli et Sebha. Le ministre de l'Intérieur a été remplacé récemment, et le Chef d'état major a démissionné, à la suite des affrontements à Benghazi début juin.
Le président de l'Assemblée nationale, Mohammed Magarief a également démissionné au début du mois, son remplaçant vient tout juste d'être élu.
Chaises musicales au sommet de l'Etat
Quatre postes cruciaux donc, qui changent de main en un mois. Un jeu de chaises musicales au sommet de l'Etat qui intervient au moment où la Libye connaît de nombreuses violences.
Après Benghazi, à l'Est, début juin, c'est désormais au tour de l'ouest et du sud du pays d'être touchés. A Tripoli, les combats sont révélateurs d'une lutte de pouvoir entre milices. Des milices de Tripoli avaient d'ailleurs annoncé il y a quelques jours qu'elles souhaitaient se débarrasser des milices de Zintan présentes dans la capitale.
Selon une source proche du Premier ministre, le plus inquiétant, ce ne sont pas les affrontements mais le fait que chaque groupe semble se renforcer, camper sur ses positions et rester à Tripoli.