Des affrontements à l'arme lourde ont secoué la capitale de la Libye ces deux derniers jours et c'est une véritable ligne de front qui s'est ouverte en plein cœur de Tripoli. Mardi, des groupes d'hommes armés, originaires de la ville de Zintan, en charge de protéger les champs pétroliers dans le sud-ouest de la Libye, ont rejoint Tripoli. Ils venaient réclamer leur salaire mais aussi dénoncer le fait qu'ils doivent désormais partager ces responsabilités avec des groupes locaux.
Très vite, les négociations ont dégénéré. Selon un porte-parole des gardes des champs pétroliers, les groupes d'hommes armés de Zintan a commencé à tirer sur le siège de ces mêmes gardes des installations pétrolières à Tripoli. Le gouvernement a envoyé du renfort. Les hommes de Zintan se seraient alors réfugiés dans les quartiers généraux d'une brigade originaire de la même ville. Les affrontements ont continué pendant la nuit de mardi à mercredi.
Lutte de pouvoir entre milices
Le lendemain, ces Zentanis, après avoir, eux aussi, reçu du renfort, auraient attaqué les forces de sécurité qu'ils combattaient la veille, s'en prenant de nouveau au bâtiment des gardes des champs pétroliers. Les combats, commencés en fin de journée, se sont poursuivis dans la soirée.
En filigrane, il semble que ces affrontements soient révélateurs d'une lutte de pouvoir entre les milices de deux villes, Misrata et Zintan. Avec plusieurs champs pétroliers déjà à l'arrêt, la production pétrolière libyenne risque d'être sévèrement touchée par ces derniers événements.