C’est la justice guinéenne qui s’est autosaisie de ce qu’il faut désormais appeler les évènements douloureux de la Guinée forestière. Plus de 130 personnes ont été arrêtées. Des armes de guerre ont aussi été saisies sur des citoyens ordinaires et des miliciens dans cette région garnison, voisine à la fois de la Côte d’Ivoire, du Liberia et de la Sierra Leone.
La justice n’a pas attendu que le gouvernement décrète une enquête, même si Alpha Condé avait annoncé que toute la lumière serait faite sur ces évènements tragiques. Sur réquisition donc du procureur auprès du tribunal de première instance de Nzérékoré, la justice a ouvert une information judiciaire, selon le porte-parole du département de la Justice, Ibrahima Béavogui, qui affirme en même temps que des suspects sont actuellement interrogés par la police judiciaire.
Il faut rappeler que des incidents similaires avaient déjà opposé ces deux communautés - Guerzé et Koniaké - en juin 2011 dans le village de Gallapaye et qui avait fait une quarantaine de morts. Un procès avait alors été ordonné et des peines de mort prononcées contre une dizaine de personnes dont certaines par contumace.