Le rapport d'autopsie transmis par le parquet de Paris est très formel : Philippe Verdon a été exécuté. Les examens menés depuis mercredi 17 juillet à de l'institut médico-légal de Paris indiquent qu'il a reçu une balle dans la tête. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué l'exécution de l'otage français le 19 mars dernier, en représailles à l'opération militaire Serval.
Cet assassinat vient aussi contredire la thèse des proches de l'otage français, qui estimaient récemment que Philippe Verdon était mort des suites d'une maladie - il souffrait en effet de graves problèmes rénaux. « Pour nous, il est possible que Philippe soit mort à cause de ses pathologies et qu'Aqmi s'en serve pour une mise en scène », avait indiqué en début de semaine son comité de soutien.
Cet assassinat relance et modifie également la procédure judiciaire engagée en France au moment du rapt de Philippe Verdon et de Serge Lazarevitch, toujours détenu quant à lui. L'enquête préliminaire ouverte pour enlèvement est désormais élargie pour séquestration suivie de mort et assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Une enquête qui est d'ailleurs confiée à la DCRI, la Direction centrale du renseignement intérieur français.
Lorsqu'il a confirmé en début de semaine que la dépouille de Philippe Verdon était authentifiée, François Hollande a réaffirmé que les responsables « devront être identifiés et traduits devant la justice ».