Selon, le colonel Olivier Hamuli, le porte-parole de l'armée congolaise, le calme est à nouveau revenu à la mi-journée. Il affirme que l'armée a gagné du terrain et repris hier aux rebelles quelques positions stratégiques à l'ouest à l'est des collines de Mutaho situées au nord de Goma.
Des positions que le M23 aurait tenté de reprendre ce matin. En vain. Si ça se confirme, cela serait de nature à déssérer l'étau autour de la capitale du Nord-Kivu, que le M23 avait occupé une dizaine de jours en novembre dernier. Le M23 dément avoir perdu des positions, mais accuse la Monusco de jouer un jeu dangereux en laissant les forces armées de la RDC (FARDC) occuper des positions proches des camps de déplacés qui en théorie sont considérés comme des zones neutres au regard du droit international.
L'ONU est restée en retrait des combats jusqu'à présent mais hier soir, elle s'est dite prêt à employer « la force armée » pour arrêter l'avancée des rebelles, si les combats venaient à se rapprocher encore davantage de Goma.
Bombardement délibéré
Et dans ce contexte déjà tendu, le Rwanda voisin monte au créneau. Longtemps accusé de soutenir le M23, le Rwanda accuse les FARDC et les casques bleus d’avoir délibérément bombardé son territoire. Kigali dénonce un acte de provocation délibéré et assure que deux obus sont tombés hier au nord de la ville de Giseni.
A la mi-journée, les FARDC ont formellement démenti avoir tiré sur le Rwanda. La Monusco, elle, ne s'est pas encore exprimée mais plusieurs officiels onusiens mettent en doute les accusations de Kigali.
Par ailleurs, le porte-parole de l'armée rwandaise a de nouveau accusé l'armée congolaise de collaborer et même d'avoir intégré dans ses rangs des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les rebelles Hutus rwandais présents dans l'est du congo, accusés pour certains d'avoir participé au génocide de 1994. Les FDLR, que le Rwanda considère comme une menace.