Les violences ont débuté peu après 7h30 ce matin, samedi 6 juillet, aux alentours de Kanyaruchinya, au nord de Goma. Comme souvent, les versions divergent sur l'origine des affrontements.
Des autorités locales attribuent l'attaque à de jeunes miliciens maï-maï de l'APCLS, l'Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain. Ils s'en seraient d'abord pris à des rebelles du M23, puis à des soldats de la Monusco (Mission de l'ONU en République démocratique du Congo) positionnés dans la zone, qui ont répliqué.
Mais selon le M23, ce sont en fait les FARDC, l'armée congolaise, qui aurait attaqué, appuyée par les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et des Maï-Maï. Le colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée congolaise, dément. Il assure que ses hommes n'ont pas pris part aux accrochages. Selon lui, ces attaques sont une « réponse » de la population aux exactions commises par le M23 dans les jours précédents.
Quoi qu'il en soit, des échanges de tirs ont été entendus. Bilan : deux morts, deux blessés au moins, selon des sources locales. Des habitants ont fui les violences, surtout des femmes et des enfants. Ils se sont dirigés vers Goma. Impossible de connaître leur nombre pour le moment. Ce soir, le calme semblait revenu.