Ce vendredi matin, un poste de contrôle routier a été attaqué au lance-roquettes. Le bilan est lourd, un policier a été tué et un autre grièvement blessé. Jeudi, un copte a été retrouvé décapité. Un jour plus tôt, c'est une fillette qui avait trouvé la mort dans l'attaque d'un véhicule d'un haut gradé égyptien. La liste macabre s'allonge de jour en jour, sans pour autant que l'état d'urgence ne soit décrété par l'armée.
A son arrivée au pouvoir, Mohamed Morsi, confronté à une augmentation des attaques de groupes jihadistes, a été le premier dirigeant égyptien à effectuer une visite présidentielle au Sinaï. Par l'intermédiaire des députés salafistes, il avait même négocié avec les groupes armés en proposant de les intégrer dans la politique locale. Sauf que deux mois après son élection, 16 gardes-frontières avaient été tués. Un dramatique événement suivi d’une intervention militaire dans la zone.
Le départ forcé de Mohamed Morsi ne peut donc que raviver les tensions. Les jihadistes d'Ansar al-Charia ont même déclaré la guerre au régime, responsable, selon eux, de la mort lundi de dizaines de manifestants Frères musulmans.