Avec notre envoyé spécial à Tunis, Pierre Firtion
Et un discours qui semble d’une manière générale avoir convaincu les députés, qu’ils soient de la majorité - comme par exemple du parti islamiste d’Ennahda - ou de l’opposition.
François Hollande a encouragé une nouvelle fois la poursuite du processus de transition, un processus qui ira à son terme, car pour le président français, pas de doute, la Tunisie saura une nouvelle fois montrer l’exemple.
Deux hommages
La leçon que le peuple tunisien a donnée au monde, c’est qu’il ne peut pas y avoir de stabilité, il ne peut pas y avoir de développement, il ne peut pas y avoir de progrès sans la liberté. Dans son discours d’une demi-heure devant un hémicycle où quelques places sont restées vides, François Hollande a rendu deux hommages.
Le premier à Mohamed Bouazizi qui s’était immolé par le feu en décembre 2010, déclenchant le soulèvement de la population, puis la révolution. « Son geste désespéré a changé le cours de l’histoire », a lancé le président. François Hollande qui a également salué la mémoire de Chokri Belaïd, cet opposant de gauche tué le 6 février dernier. « Je forme le vœu que toute la lumière soit faite sur son assassinat et que les coupables soient jugés et punis », a ajouté le président.
Le président français a également déclaré vouloir refonder la relation entre les deux pays. Il s’est dit prêt à travailler avec tous les représentants du peuple. « Votre tâche est considérable, a ainsi conclu François Hollande. Vous portez un espoir qui va bien au-delà du peuple tunisien. »