A Tunis, François Hollande encourage le processus démocratique

Lors de sa visite d’Etat de deux jours en Tunisie, le président français François Hollande a encouragé jeudi 4 juillet le processus démocratique, invitant le berceau des « printemps arabes » à être une référence pour les pays voisins ayant engagé une transition politique et institutionnelle. L’intervention de l’armée en Egypte a été critiquée par son hôte, le président Moncef Marzouki.

En visite d'Etat à Tunis, le président français a salué la « transition maîtrisée » en Tunisie, à la différence de ce qui se passe actuellement en Egypte, où le président Mohamed Morsi a été destitué par l'armée. « Le défi qui est maintenant posé (en Egypte), c'est de tout faire pour que le processus reparte avec des élections, avec le pluralisme, avec un processus constitutionnel », a estimé le président français lors d'une conférence de presse.

Contraste

A ses côtés, le président tunisien Moncef Marzouki a déclaré que son pays refusait « catégoriquement » l'intervention de l'armée en Egypte. Il a demandé la protection physique des leaders des Frères musulmans. François Hollande a salué, par contraste, les efforts de la Tunisie, qui travaille encore à l'élaboration d'une Constitution qui devrait déboucher ensuite sur des élections.

« Ce qui se passe en Tunisie, c'est une transition qui est maîtrisée, organisée », a-t-il souligné. « Je ne veux pas donner des leçons, m'ingérer dans la situation politique de la Tunisie, mais ce qui est clair c'est qu'il y a pour vous aussi une obligation de réussite car vous êtes une référence, un exemple, vous êtes pour beaucoup de peuples arabes ce qui a permis l'espoir. Cet espoir, il est dans vos propres mains », a-t-il ajouté. Aux yeux du chef de l'Etat français, la leçon à tirer des troubles en Egypte est d'« agir dans le rassemblement ».

(avec Reuters) 

 

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