« J’y suis, j’y reste », affirme Lalao Ravalomanana devant la presse. Malgré les menaces, et les appels de la communauté internationale qui demande son retrait, la candidate justifie encore une fois sa position en s’appuyant sur la décision de la CES, la Cour électorale spéciale.
« Nous avons la CES, qui est la plus haute juridiction dans notre pays. Elle a accepté ma candidature. C’est sa décision que nous devons respecter. Nous avons notre souveraineté », estime l'épouse de l'ancien président Ravalomanana.
La question de la candidature est donc verrouillée. L’heure est à la précampagne et aux déplacements dans le pays. Le ton du discours est religieux et maternel, pour celle qui se fait appeler « Neny » par ses partisans, c’est-à-dire « Maman » en malgache.
« Ce sont les femmes qui font avancer le pays »
« Je suis sûre qu’en tant que mère, la gestion du pays ressemble à la gestion d’un foyer. Ce sont les mères qui résolvent les problèmes. La mère a un cœur tendre pour prendre soin des enfants, leur donner à manger, les envoyer à l’école. Ce sont les femmes qui s’occupent des familles, ce sont aussi elles qui font avancer le pays », a-t-elle dit.
Marc Ravalomanana, surnommé « Dada », ou « Papa » est toujours en exil en Afrique du Sud. « J’ai mes propres idées », se défend la candidate face à ceux qui l’accusent d’être manipulée par son mari.