Julius Malema s’est livré à une véritable tribune politique ce jeudi alors que son procès se poursuit ce vendredi à Polokwane. Il a affirmé que toutes les accusations contre lui étaient une conspiration du président Jacob Zuma et de son administration. Hier allié du chef de l’Etat, il est devenu l’un de ses plus farouches adversaires, au point d’être expulsé de l’ANC.
Avec son expulsion du parti au pouvoir sont venus les problèmes : plusieurs de ses propriétés ont déjà été vendues aux enchères par le fisc qui l’accuse de fraude. Aujourd’hui, il comparaît pour fraude, corruption, blanchiment d’argent et racket dans des affaires de marchés publics dans sa province, le Limpopo.
Le lancement de son parti compromis ?
Ce procès pourrait contrarier le lancement de son propre parti politique, comme il l’a expliqué devant le tribunal jeudi. « Plus vite cette affaire sera terminée, mieux ce sera » a-t-il dit au juge. Car personne ne veut financer un leader qui pourrait finir en prison.
Julius Malema voit la main de Jacob Zuma dans ses ennuis judiciaires : « Il est devenu impossible de convaincre les gens de rejoindre mon parti, le président Zuma a tout fait pour être sûr que je perde tout ».