Les avocats de la défense ne décolèrent pas depuis que le dossier de leur client a été renvoyé, le mardi 11 juin, devant la cour criminelle. Maître Yvon Eric Ibouanga, qui défend le caporal-chef, Blood Kakome Kouvack, craint pour le sort de ce dernier cité comme principal accusé. Il a été déporté depuis quelques mois, vraisemblablement à la prison d’Impfondo, dans l’extrême Nord.
Pour maître Ibouanga, il n’est pas exclu que des aveux lui soient extorqués de force : « Je crains personnellement qu’il soit entrepris vis à vis de l'homme une démarche de tentative d’extorsion d’aveux parce que je n’ai pas de contact avec lui. Il faut bien, pour organiser la défense de mon client, sur qui pèse une lourde responsabilité dans cette affaire, que j’entre en relation avec lui ».
« La procédure est nulle »
De son côté, maître Amédée Nganga appelle à la libération pure et simple de tous les inculpés dans cette affaire qui, d’après lui, n’a pas de plaignants : « On veut simplement dire qu’il faut libérer les gens parce que la procédure est totalement et notoirement irrégulière. Tout le monde le sait, mais personne ne veut le dire. Tous les magistrats le savent que la procédure est nulle ».
Si un procès peut être organisé un jour, il serait l’occasion d’un grand déballage, promettent les avocats et les épouses des inculpés.