La santé de Nelson Mandela a occupé la moitié des vingt minutes de conférence de presse données par Frederik de Klerk. Le dernier dirigeant du régime sud-africain fondé sur l’apartheid a affirmé, comme nombre de ses compatriotes, prier pour M. Mandela.
« Oui, je prie pour lui. Nous sommes devenus des amis, il est une personne très, très spéciale. Oui, je prie pour lui et pour sa famille », a expliqué M. de Klerk.
« C'est moi qui l'ai libéré »
Lorsqu’on lui demande s’il regrette les années de prison pendant lesquelles Nelson Mandela a contracté sa tuberculose, Frederik de Klerk répond : « Ce n’est pas moi qui l’avait jeté en prison, c’est la politique de l’époque. Mais c’est moi qui l’ai libéré. »
Prix Nobel de la paix, Frederik de Klerk s’est souvenu d'une petite anecdote qui avait précédé la libération de Mandela. « Quand je lui ai dit qu’il serait libéré en février, Mandela a répondu : "C’est trop tôt !" Je lui ai rétorqué : "Pourquoi penses-tu que c’est trop tôt, alors que tu es là depuis de longues années ?" Il a ri, on a ri. »
Et Frederik de Klerk d’ajouter : « Depuis notre retraite, nous sommes devenus des amis. Il m’invitait chez lui, et je l’invitais chez moi. » L'ancien président a tout de même reconnu que Nelson Mandela méritera un jour son repos. Ce qui rendra Mandela éternel et qu’il faut préserver, estime-t-il, c’est son héritage.