Guinée-Bissau : cap sur les élections pour le nouveau gouvernement

Le nouveau gouvernement bissau-guinéen se met au travail. La semaine dernière, le président de transition Manuel Serifo Nhamadjo a procédé à un remaniement du gouvernement. Celui-ci avait été nommé il y a un an lorsque l'armée avait renversé les dirigeants entre les deux tours de l'élection présidentielle avant de passer la main à des civils. Désormais, ce sont les élections générales du mois de novembre qui se présentent à l'horizon.

La Guinée-Bissau a un nouveau gouvernement plus inclusif, créé au forceps grâce à la pression de la communauté internationale. Le nouveau gouvernement compte 34 membres, dans lequel quasiment toutes les sensibilités politiques sont représentées. Sa tâche première est d'organiser les élections générales dans cinq mois. Actuellement, le pays est en déliquescence financière et c’est la communauté internationale qui doit mettre la main à la poche.

Doutes sur ce gouvernement

Beaucoup de Bissau-Guinéens doutent des capacités de ce gouvernement à organiser un scrutin en novembre. « Je doute fort que ce gouvernement d’inclusion puisse avoir la capacité d’organiser des élections dans cinq ou six mois car rien n’a encore été fait en terme de préparation », explique un habitant de Bissau. « L’objectif premier de ce gouvernement est certes d’organiser des élections, mais il doit aussi compter sur la capacité d’un chef de la diplomatie à séduire la communauté internationale », surenchérit un citoyen.

« A dire vrai, explique encore un autre citoyen, les Bissau-Guinéens ne savent pas exprimer leurs désirs. Il leur faut beaucoup de courage pour relancer leur pays avec dignité, tout en ayant la modestie de reconnaître leurs limites. Il nous faut vite rétablir les relations avec nos partenaires, l’Union européenne en particulier ».

Partager :