Ouagadougou: les pourparlers de paix sur le nord du Mali enfin ouverts

A peine débarqué de l’avion, l’émissaire de Bamako, Tiébilé Dramé, a demandé à rencontrer le président Blaise Compaoré. Selon des sources proches de la médiation, la délégation de Bamako exigerait que deux autres groupes armés maliens –le Mouvement des Arabes de l'Azawad (MAA) et la milice d'autodéfense Ganda Koy, loyale à Bamako- soient intégrés aux négociations. Une demande que les Touaregs n’ont pas l’intention d’accepter.

La médiation, de son côté, juge qu’il sera difficile d’imposer au Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et au Haut conseil à l'Azawad (HCUA) la présence de ces deux groupes autour de la même table.

Selon nos sources, le président burkinabè qui joue le médiateur recevra aujourd’hui les représentants du MAA et de la milice Ganda Koy. « Le principe de l’inclusivité est un bon objectif, mais intégrer à la dernière minute ces groupes risque de changer toute l’architecture de l’accord », reconnaît un diplomate.

L'enjeu de l'élection

L’enjeu de l’accord entre Bamako et les rebelles touaregs, c’est la tenue de l'élection présidentielle à Kidal, attendue à la fin du mois de juillet 2013 et la restauration de l’autorité de l’Etat à travers son administration et son armée.

En contrepartie, le prochain président malien élu sera tenu d’ouvrir d’autres négociations concernant l’avenir et le statut de l’Azawad. Et ces négociations là imposeront s’associer toutes les communautés de la région.

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