Impasse à Madagascar pour la présidentielle

La Cour électorale spéciale (CES), qui a constaté un cas de force majeure suite au rejet de trois candidats contestés par la communauté internationale, dont Andry Rajoelina, avait demandé au gouvernement de se prononcer sur le report des élections prévues en juillet. Mais mercredi 29 mai au soir, le gouvernement s'est divisé. D'un côté les ministres du camp du président de Transition réunis avec Andry Rajoelina ont demandé le report des élections, mais de l'autre, le Premier ministre et les ministres anti-Rajoelina, qui se sont réunis, ont estimé que ce n'était pas à eux de se prononcer.

C’est un scénario totalement inattendu qui s’est déroulé mercredi. Une décision claire et ferme du gouvernement était annoncée. Madagascar semble finalement dans l’impasse, car dans l’après-midi, c’est l’exécutif qui s’est profondément divisé. La rupture entre ses deux têtes semble désormais consommée.

Alors qu’Andry Rajoelina et ses fidèles au gouvernement étaient réunis en Conseil des ministres et demandaient un report de l’élection, le Premier ministre était, lui, au même moment avec le reste du gouvernement, tenant un discours bien différent. Il s’estime en effet incompétent et saisit la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (Cenit). Ce sera à elle, dit-il, de décider du report ou non des élections.

La Commission électorale, selon de bonnes sources, doit s’entretenir dès ce jeudi avec les représentants de la communauté internationale. Ils ont jusque-là toujours plaidé pour le maintien du calendrier électoral. Alors que le pays semble s’être enfoncé un peu plus dans la crise, le scrutin présidentiel est prévu pour le 24 juillet. 

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