Selon la loi, Andry Rajoelina devait renoncer soit à son poste de président de la Transition, soit à sa candidature à la présidentielle. Il choisit finalement de garder les deux, et tente une troisième voie : le report de l’élection.
C’est ce qu’il demande à la Cour électorale spéciale dans une lettre déposée lundi. Un report d’un mois, comme le réclament les militaires, pour établir un climat plus apaisé. Le président de la Transition demande donc que sa démission soit aussi reportée d’un mois.
Quant au retrait pur et simple de sa candidature, Andry Rajoelina accepte à condition, encore une fois, que ses adversaires se retirent aussi. Non seulement l’ex-première dame Lalao Ravalomanana et l’ancien président Didier Ratsiraka, mais aussi tous ceux qui étaient à ses cotés en 2009, lorsqu’il a pris le pouvoir, et qui ont été sanctionnés comme lui par l’Union africaine l’année suivante.
Désormais, c’est à la Cour électorale spéciale de trancher. En sachant qu’une dizaine de candidats ministres, ambassadeurs ou encore parlementaires ont joué le jeu et ont déposé leur démission.