Le programme du président Issoufou de ce lundi était de rendre hommage à ses soldats. Des funérailles nationales ont été prévues, même si les corps ont déjà été enterrés samedi. Le président Issoufou devait se rendre au cimetière où ils ont été enterrés. Et il ne vient pas seul. Toutes les personnalités les plus importantes du pays sont annoncées, y compris des représentants des partis politiques. La sécurité a évidemment été renforcée dans la ville.
Il faut dire que cet attentat d’Agadez, et ses 24 morts, a particulièrement choqué. Le commando terroriste qui l’a mené a non seulement réussi à pénétrer dans l’enceinte de la garnison, mais aussi à frapper de plusieurs manières : grenades, attentat à la voiture piégée et même prise d’otages et exécutions sommaires d’élèves sous-officiers désarmés. Le président nigérien devait d’ailleurs se rendre sur les lieux de l’attaque et se faire à nouveau expliquer en détails le fil des événements.
Car l’enquête se poursuit à Agadez. On parle d’arrestations, de fouilles de maison. Comme pour l’attentat contre le site de la Somaïr, ces terroristes étaient extrêmement bien préparés et informés. Huit d’entre eux sont morts, selon le bilan fourni par le gouvernement nigérien. L’attaque a été particulièrement longue. Elle a pris fin près de 24 heures après son déclenchement, grâce l’intervention des forces spéciales nigériennes et françaises.
Jamais le Niger n’avait été touché ainsi sur son sol. Le président devrait ensuite se rendre à Arlit pour un hommage à l’employé de la Somaïr mort lors du deuxième attentat de jeudi et constater les dégâts contre les installations de ce site exploité par la compagnie française Areva.