Avec notre correspondante à Doha,Laxmi Lota
Le président et ses ministres ont insisté, lors de leur visite, sur la stabilité du pays, de sa monnaie, sur la paix qui règne maintenant : une nouvelle image pour accueillir des investissements dans les secteurs minier et agricole, mais aussi dans les infrastructures.
« Nous avons notamment parlé de l'autoroute qui pourrait relier la Côte d'Ivoire au Burkina Faso, pour un investissement de 4 milliards de dollars, souligne ainsi le président ivoirien Alassane Ouattara. Nous avons évoqué la construction d'une grande université, que l'émir a bien voulu accepter. Mais la Côte d'Ivoire intéresse également le Qatar par son potentiel. »
« Les fonds qatariens sont prolixes »
Le Qatar n'a évidemment pas été choisi au hasard, comme l'explique Emmanuel Essis, directeur Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (Cepici) : « Tout le monde sait que les fonds qatariens sont prolixes dans ce monde, et nous espérons pouvoir avoir notre part et pouvoir convaincre. Je crois que nous avons fait une très bonne réunion avec la Chambre de commerce. Nous les avons convaincus que la Côte d'Ivoire était une bonne destination. Et nous lançons bien sûr un appel à tous les investisseurs dans le monde pour leur dire que la Côte d'Ivoire est la porte de l'Afrique de l'Ouest. »
Pour l'instant, il ne s'agit que d'un premier contact. Pas d'accord signé entre les deux pays. Une délégation qatarienne doit ainsi se rendre en Côte d'Ivoire avant la fin de l'année pour étudier ces projets de plus près. Les deux chefs d'Etat ont également évoqué la mise en place d'une ambassade ivoirienne à Doha.