Après le chahut des dernières vingt-quatre heures, devrait suivre une étape plus politique. Tout le monde attend désormais la décision finale du comité exécutif de l’Istiqlal. Se retirer ou non de la coalition gouvernementale ? C’est au bureau politique que revient le dernier mot
Mais après l’intervention du roi Mohammed VI et sa demande que l’Istiqlal reste au gouvernement, le parti devrait tenter de négocier une sortie de crise avec son partenaire islamiste plutôt que d’aller au clash.
En clair, obtenir que le PJD accepte un remaniement ministériel et que de nouvelles têtes plus proches du nouveau chef de l’Istiqlal deviennent ministres comme elle le demande depuis des semaines
Reste à savoir si le Premier ministre, Abdelilah Benkirane va accorder ce qu’il a refusé jusque là. C’est en tout cas un chef de gouvernement désormais sous pression, depuis que le roi lui-même a appelé à l’apaisement et à une solution négociée.
Le parti islamiste devrait se réunir à partir de demain. Il a déjà d’ores et déjà annoncé qu’il ne prendrait aucune décision avant le retour au Maroc du roi Mohamed VI, actuellement en voyage. Et qui risque fort d’être l’arbitre final dans cette crise politique.
L'Istiqlal affirme ne pas jouer la surenchère pour négocier des postes supplémentaires. Malgré l'appel du roi, le parti a décidé de maintenir sa décision mais ne ferme aucune porte. Taoufik Héjira, président du Conseil national du parti s'en explique.