L’assaut a eu lieu à la nuit tombée. Des hommes armés ont fait irruption dans le commissariat et ont tiré dans le tas. L’attaque, qui n’a pas été revendiquée, a eu lieu quelques heures après l’annonce par le vice-président William Ruto du déploiement de l’armée et de forces de police supplémentaire afin de désarmer les milices de la région.
Autour de Mandera, située à la frontière entre le Kenya, la Somalie et l’Ethiopie, les violences entre deux communautés, les Garré et les Degodia, suscitées par des rivalités politiques, sont fréquentes.
Les forces de sécurité régulièrement prises pour cible
Il y a deux jours, à 6h30 du matin d’après la Croix-Rouge kényane, des affrontements ont éclaté à Rhamu, situé à 70 kilomètres à l’ouest de Mandera. Ils ont, toujours selon l’organisation, duré huit heures sans interruption, fait 8 morts, une vingtaine de blessés et déplacé environ 5 000 personnes.
Le vice-président kényan a affirmé que des pourparlers étaient en cours avec l’Ethiopie voisine pour empêcher les groupes armés de traverser la frontière. Dans la province du nord-est du Kenya, les forces de sécurité sont régulièrement la cible d’attentats. Leur réponse, selon un rapport de Human Rights Watch publié en février dernier, est souvent violente et émaillée d’abus contre les populations.