RCA: sécurité et transition au centre de la réunion de Brazzaville

Les chefs de la diplomatie de la Centrafrique, du Gabon, du Rwanda et du Tchad sont réunis depuis le 2 mai au Congo-Brazzaville. Le ministre tchadien de la Défense et celui de l'Intérieur du Congo-Kinshasa étaient également présents à ce sommet consacré à la crise en Centrafrique. Le président congolais Denis Sassou Nguesso et son homologue sud-africain, Jacob Zuma, devraient poursuivre les discussions aujourd'hui. Aucun ordre du jour précis n'a été fixé, mais il sera inévitablement question des moyens de ramener la sécurité en Centrafrique et de la feuille de route politique du pays.

Le Premier ministre Nicolas Tiangaye explique ne pas être venu à Brazzaville pour faire des demandes spécifiques. Une mission de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale, (CEEAC), est à Bangui pour évaluer l'ensemble des besoins, mais aussi pour mettre en oeuvre un plan commun conçu avec tous les partenaires étrangers.

Pour rétablir la sécurité, la priorité numéro 1, les autorités centrafricaines comptent sur un renforcement en urgence de la force d'Afrique centrale, la Fomac. Le principe d'un passage des effectifs à 2 000 hommes a été acté à Ndjamena, mais reste à déterminer leur mandat, le poids de chaque contingent, le coût de cette nouvelle mission et trouver des financiers.

Sur le plan politique, les recommandations faites par la région, il y a deux semaines, se font encore attendre. Le Conseil national de transition n'est toujours pas passé de 105 à 135 membres et le remaniement gouvernemental, qui doit notamment permettre une meilleure représentation de l'ex-mouvance présidentielle, est encore au stade de projet. « Si je n'étais pas en voyage ces derniers jours, cela aurait déjà été fait », assure Nicolas Tiangaye.

Les enjeux de cette nouvelle rencontre ne manquent pas. Prudent, un diplomate considère que si cette réunion accouche d'un véritable comité de suivi, un pas aura déjà été franchi. « Le manque de suivi, explique cette source, c'est justement l'une des raisons pour lesquelles les précédentes solutions proposées ont échoué ».

 

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