Blessés par balles, par arme blanche : Julie Barnet fait partie de l'équipe du CICR qui prend en charge les blessés de guerre au nord du Kivu. C'est la septième fois qu'elle part en mission avec cette ONG. Elle est plutôt satisfaite des conditions de travail dans l'hopital Ndosho de Goma. Il possède selon elle un dispositif de prise en charge suffisant hormis en cas d'afflux massif de blessés.
« La première difficulté, explique-t-elle, c'est de pouvoir trier tous les patients qui arrivent et de gérer les priorités. Nous avons des codes-couleur, et nous évaluons ceux qui sont prioritéires pour aller au bloc opératoire dans l'heure, puis dans la journée, ou dans les jours qui suivent. Ce n'est pas évident. »
7 millions d'euros
Une difficulté que prend en compter Peter Maurer, le président du CICR Il devrait débloquer une enveloppe de près de 7 millions d'euros dans les prochaines semaines pour une meilleure prise en charge des civils.
« Nous aimerions envoyer d'autres équipes chirurgicales dans l'est du Congo, poursuit-il, et puis il y a des endroits où nous n'étaions pas encore présents, donc nous envisageons également d'élargir notre surface géographique, par exemple à la frontière du Katanga et du Kivu. »
Même si Peter Maurer reste optimiste. Il rappelle que ce n'est qu'au prix d'une action politique forte dans la région que la situation humanitaire pourra s'améliorer de manière significative.