A Madagascar, les droits de l’homme se sont encore détériorés. C’est par cette phrase que débute le rapport américain. Sur plus d’une vingtaine de pages, citant ONG et articles de presse, les Etats-Unis disent « leur profonde préoccupation ».
Selon eux, en 2012, plus de 100 personnes ont ainsi été arbitrairement tuées sur la Grande île. C’est lors de l’opération Tandroka, conduite par les forces spéciales pour lutter contre les voleurs de zébus dans le Sud que les abus auraient été particulièrement nombreux. Les forces de l’ordre ont assassiné, brûlé et pillé des villages, déplore le rapport. Et alors qu’une enquête devait être menée, aucune conclusion n’a été dévoilée, souligne le texte.
Mais alors que les élections doivent débuter dans tout juste trois mois, le 24 juillet, c’est aussi la liberté de la presse et la liberté d’expression qui inquiètent les Etats-Unis. L’opposition, soulignent-ils, n’a toujours pas accès à la télévision et à la radio publique. Les journalistes sont régulièrement menacés, des médias fermés.
Contacté par RFI pour répondre à ces accusations, le ministre de la Communication a simplement déclaré : « Je n’en ai rien à faire ».