On les appelle les ACT, pour Artemisinin-based Combination Treatment. Ce sigle anglophone désigne les traitements à base d’artémisinine, un composé dérivé d’une plante chinoise. À ce dérivé est associé, dans un seul comprimé, un autre antipaludéen plus classique.
Il existe à ce jour cinq combinaisons différentes. Ces traitements sont particulièrement efficaces contre le paludisme. Là où ils sont disponibles, ils ont révolutionné la prise en charge des malades. En effet, les molécules plus anciennes, telles que la chloroquine, ont perdu beaucoup de leur efficacité du fait de la résistance du parasite à ces substances.
Des foyers de résistance cantonnés pour l'instant à l'Asie
Cette question des résistances menace désormais les ACT. Pour l’instant, les foyers de résistance identifiés sont circonscrits à certaines zones de Thaïlande, du Cambodge, de la Birmanie et du Vietnam. Mais si les parasites résistants se répandent, en particulier en Afrique, c’est tout l’arsenal thérapeutique qui risque de s’avérer inefficace à moyen ou long terme.
L’Organisation mondiale de la santé suit le phénomène de près, et a lancé un plan d’urgence, d’autant qu’« aucun produit de remplacement ne sera disponible dans un avenir proche », précise l’OMS.