A Bangui, retirer de l’argent en liquide relève du casse-tête. Et en ce qui concerne les transferts d’argent réalisés par une société spécialisée, l’activité redémarre doucement. Thierry Delpech directeur régional de Moneygram pour l’Afrique centrale, l'assure : « Nous avons un partenaire pour l’industrie et le commerce, qui a rouvert le service uniquement sur son siège social, donc sur l’agence centrale. Actuellement, les banques travaillent et le transfert d’argent a repris. »
Loïc est un habitant de Bangui. Il envoie régulièrement de l’argent à sa petite sœur au Burkina Faso. Il en reçoit en provenance de France. Selon lui, réaliser des opérations bancaires, des transferts ou retraits de monnaie n’est pas si évident : « Ca fonctionne mais il faut sortir à 5 heures du matin pour arriver là-bas. Et une fois arrivé là-bas, il faut faire la queue, et qui sait dans la journée si on sera même servi ? Parfois, à 12 heures, eux, ils ferment la banque. »
Vue de France, la situation ne semble pas meilleure. Impossible pour Eric d’envoyer de l’argent à sa famille restée à Bangui. « Quand je me suis rendu directement au niveau de Western Union, explique-t-il, j’ai attendu au moins une demi-heure. Et là, une dame m'a dit : "non Monsieur. Vous savez, tous les transferts sur Bangui sont bloqués jusqu’à nouvel ordre et ceci depuis le 25 mars". »
De son côté, Western Union assure que le retour à la normale est en cours.