Dans une déclaration publiée 48 heures après l’attaque de la ville de Lubumbashi, ces animateurs de la société civile du Katanga, un peu plus d’une dizaine, avaient mis en cause trois personnalités originaires de la province : un homme en uniforme, un politique et un argentier, cités nommément comme apportant divers soutiens à Ferdinand Ntanda Imena, chef du mouvement Kata Katanga.
Dans les jours qui ont suivi, une convocation - ou une invitation - de l’Agence nationale de renseignement (ANR) avait été adressée à l'un des animateurs de la société civile.
Jean-Pierre Muteba y avait répondu, accompagné de deux collègues. Mais voyant qu’au bout de deux heures, ils n’étaient toujours pas reçus, les trois hommes s'étaient résolus à quitter le siège de l’ANR et sortir du pays par le Sud, évoquant des menaces de mort qui auraient été proférées contre eux.
Les autres signataires de la même déclaration, qui sont restés sur place à Lubumbashi, proposent de faire une communication en début de semaine.