L’ambiance demeure fébrile à Lubumbashi, des commerces et des banques sont restés fermés. Les activités minières - principale ressource du Katanga - sont également touchées, les transporteurs hésitent à prendre la route. La psychose est toujours là après l’entrée spectaculaire en ville des Maï-Maï samedi dernier.
Ces miliciens sont nombreux dans la région et seraient maintenant furieux aussi contre la Monusco. En se rendant à son quartier général ce week-end, les Maï-Maï pensaient que les Nations unies allaient favoriser une négociation politique avec Kinshasa.
Or rien de tout cela, la Monusco, après avoir désarmé les 230 miliciens, les a livrés aux autorités. Ils ont été transférés à Kinshasa lundi dans deux avions militaires. Ces Maï-Maï ont été regroupés dans un hangar de l’aéroport en attendant un transfert au camp militaire de Ndolo à Kinshasa. Ils seront présentés à la justice militaire.
Les 40 enfants de ces miliciens, âgés de 10 à 17 ans, ont été pris en charge par l’Unicef, qui estime que 1 500 enfants sont actuellement enrôlés par des groupes armés au Katanga.