De sources concordantes, il y a bien eu échange de prisonniers et le Cameroun a bien remis à Boko Haram de présumés membres de la secte islamiste incarcérés dans le pays.
Les chiffres exacts divergnent selon les sources. Entre dix et douze personnes auraient ainsi été échangées dans la nuit de jeudi à vendredi contre les otages français. Comment cela s’est-il passé ? Un peu comme dans les films, a expliqué une source proche du dossier, faisant référence aux échanges en pleine nuit de deux groupes d’otages. Des sources qui précisent que c’est l’un des rares moments où la famille Moulin-Fournier a été séparée.
Il n’y a donc pas eu d’opération coup de poing ou de passage en force, mais bien un échange, fruit de négociations menées par Yaoundé avec l’aval de Paris qui a suivi tout cela de très près.
Aucune certitude, en revanche, sur un éventuel versement de rançon. Une bonne source affirme, en tout cas, « que tout le monde avait le carnet de chèques à la main durant ces négociations ». Paris nie catégoriquement le versement d'argent aux ravisseurs, mais il n’est pas dit que Yaoundé ou surtout GDF-Suez, l’entreprise qui emploie Tanguy Moulin-Fournier, n’ait pas mis la main à la poche dans cette affaire.