C’est un coup dur pour le gouvernement, qui affiche depuis un an sa volonté de redresser la barre. Au début de l’année, le président Joseph Kabila avait affirmé que la RDC était « en parfait accord avec les exigences de l’ITIE. »
Mais l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), qui a pignon sur rue dans le domaine de la transparence, ne fait pas de sentiment. Récemment, elle a relevé un chiffre : 88 millions de dollars, qui ne sont pas rentrés dans les caisses de l’Etat, alors qu’ils ont été prélevés sur le secteur minier d’une manière ou d’une autre par le biais d’impôts, de taxes douanières ou de prélèvements de droits miniers.
Des privatisations opaques
Quelque chose ne tourne pas rond entre la perception de l’impôt et les recettes de l’Etat. Il y a 10 % de différence entre ce qui est perçu et ce qui est versé au Trésor public.
Autre grief : la vente au privé d’actifs miniers dans des conditions opaques. Cela a conduit le FMI à suspendre ses versements. Un récent décret est venu réglementer cela, mais trop tard pour empêcher la RDC de rejoindre le groupe de nations actuellement suspendues : Yemen, Sierra Leone, Madagascar, Mauritanie et Centrafrique.