Tout a commencé en tout début d’après-midi, à cause d’un désaccord sur l’itinéraire de la marche.
L’opposition, comptait marcher de l’aéroport de Conakry au Pont 8 Novembre, qui marque l’entrée du centre-ville. Un itinéraire qui avait initialement été approuvé par le gouvernement. C’est seulement hier, mercredi, que le gouverneur de Conakry a décidé d’interdire cet itinéraire prévu et d’en proposer un nouveau.
Des heurts émaillent la manifestation cet après-midi
L’opposition a refusé ce changement de dernière minute. Elle a décidé de se rendre à l’aéroport, comme prévu, malgré l’important dispositif de policiers et gendarmes déployés à Conakry.
Les manifestants ont réussi à forcer le passage par des jets de pierres. Les forces de l’ordre, répondant avec des gaz lacrymogènes, n’ont pas pu les contenir. Visiblement sous-équipées, elles ont, elles aussi, répliqué par des jets de pierres sur les manifestants.
Malgré ces premiers incidents, la marche continue cet après-midi sur l’itinéraire prévu, entre l’aéroport qui dessert Conakry et le Pont du 8 Novembre. Mais la manifestation reste cependant émaillée d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Une quinzaine de blessés et sept interpellations
Damantang Albert Camara, porte-parole du gouvernement, avait d’abord fait état, dans un premier communiqué au cours de la journée, de « plusieurs interpellations et deux blessés. »
Joint jeudi dans la soirée par RFI, Damantang Albert Camara a insisté sur le fait que « c’est uniquement dans un souci de préservation de la sécurité, de l’ordre public, que l’itinéraire (de la manifestation) avait été modifié. »
« Nous avons à déplorer une quinzaine de blessés, quelques dégâts matériels et sept interpellations, dont deux leaders de l’opposition », a-t-il précisé au micro de RFI. « A l’avenir, nous souhaitons que nous nous entendions avec nos frères de l’opposition, et que l’on n’ait plus à déplorer ce genre de situation, qui n’arrange personne et qui ne fait qu’ajouter à la tension », a-t-il ajouté.