Après une longue période de convalescence passée en Espagne, Ousmane Niantang Diatta prend à son tour la parole pour dire son engagement pour le dialogue. Il est apparu sur les écrans de la RTS, la télévision publique, vêtu d’un boubou blanc, au milieu de la forêt, les yeux rivés sur une déclaration qu’il veut officielle.
« Je demande à tous les combattants frères du MFDC du nord au sud, d’est à l’ouest, de déposer les armes pour un troisième cessez-le-feu afin, ajoute-t-il, d’aboutir à de bonnes solutions pour des négociations justes, sincères et dans la discipline. Sur la forme, poursuit-il, des comités de suivi seront créés sur toute l’étendue de la région, sous la compétence du nouveau secrétaire général du MFDC. »
En août dernier, au micro de RFI, son porte-parole Pape Sadio avait déjà exprimé la motivation de cette frange à participer à l’élan de dialogue impulsé par le nouveau régime, mais il émettait une réserve, à cause du mandat d’arrêt qui pèse sur Mamadou Nkrumah Sané qu’il présentait comme le secrétaire général du mouvement exilé à Paris.
Cette déclaration de Niantang intervient donc au moment où les autorités révèlent l'inexistence de mandats d’arrêt envers les chefs indépendantistes, un élément qui a longtemps été présenté comme une barrière au dialogue avec le gouvernement.