C’était devenu une question centrale des discussions ces dernières semaines à Rome lors des consultations avec la communauté Sant’Egidio. Salif Sadio, le chef rebelle du front nord du MFDC demandait comme préalable au dialogue la levée du mandat d’arrêt international qui avait été lancé à son encontre. Ce mandat datait de l’époque de l’ancien président Abdoulaye Wade lorsque le conflit traversait des périodes troubles et qu’aucune perspective de dialogue n’était en vue. A tel point que la tête du chef rebelle avait été mise à prix.
Mais, depuis, les choses ont changé. Selon une source proche du dossier, ce mandat n’avait en fait pas de réalité juridique : il s’agissait de déclarations orales faites par le précédent régime.
Pour un observateur du conflit joint par RFI, la confirmation qu’aucun mandat d’arrêt international ne pèse sur la tête du chef rebelle apparaît comme un échange de bons procédés. Depuis la libération des huit prisonniers de guerre en décembre 2012, explique encore cette source, le mouvement séparatiste attendait à son tour un geste de bonne volonté de la part du gouvernement. Conclusion, cette annonce vient clarifier les choses, elle apaise les esprits.
Pour le médiateur, cette nouvelle contribue à créer un « climat de confiance » entre les deux partis. Tous les obstacles formels semblent être levés ; le dialogue sur les questions les plus importantes devrait donc pouvoir avoir lieu lors des prochaines consultations à Rome.