Parmi les futurs « vénérables », qui deviendra président du Sénat ? Voilà sans doute le principal enjeu de ce scrutin. La Constitution prévoit en effet que le président du Sénat assure l’intérim du pouvoir en cas de vacance de la présidence de la République. Il sera donc le deuxième personnage de l’Etat après Paul Biya, 80 ans, au pouvoir depuis 1982.
Avant de découvrir cette personnalité, les Camerounais devront attendre que l’institution soit au complet, autrement dit, attendre les résultats du scrutin de dimanche et l’élection de 70 sénateurs, mais aussi la nomination par décret présidentiel des 30 derniers membres de la Chambre.
Suspense dans l'ouest
Autre enjeu, la place de l’opposition dans ce futur Sénat. Les regards se tournent vers les régions de l’Ouest et de l’Adamaoua où le RDPC au pouvoir a vu ses listes disqualifiées. Dans l’ouest notamment, le SDF, principale formation d’opposition pourrait remporter la mise après que le RDPC a appelé, à la surprise générale, à voter pour le parti de Ni John Fru Ndi contre l’UDC d’Adamou Ndam Njoya, qualifié de tribalisme par le RDPC.
Suspense également du côté de la région du nord-ouest où le parti au pouvoir ne dispose que de deux grands électeurs de plus que le SDF. Sur toutes ces questions, réponse sera donnée dans 15 jours au plus, selon le délai prévu par la loi.