Pour les toutes premières élections sénatoriales de son histoire, le Cameroun voit quatre formations politiques s’affronter : le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président Paul Biya, le Social Democratic Front (SDF) de Ni John Fru Ndi, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) de Bello Bouba Maïgari, et enfin l'Union démocratique du Cameroun (UDC), d'Adamou Ndam Njoya.
Sept sénateurs issus de ces partis seront élus dans chacune des dix régions du pays, soit un total de 70 sénateurs sur 100. Les 30 autres seront, eux, nommés par décret présidentiel.
Le suffrage est indirect et à tour unique. Les 9 800 conseillers municipaux que compte le pays se rendent aux urnes seuls ce dimanche.
Un total de 3 500 observateurs nationaux et internationaux ont par ailleurs été accrédités pour cette journée électorale.
Listes rejetées
Les résultats sont attendus quinze jours au plus tard après le vote. Quant aux nominations par décret présidentiel, la loi prévoit qu’elles interviennent dix jours au plus après l’issue du scrutin.
Scrutin qui ne devrait pas réserver de surprise, puisque l’écrasante majorité des conseillers municipaux est membre du RDPC au pouvoir.
A noter toutefois : le parti du président Biya a vu ses listes rejetées dans deux des dix régions du pays, ce qui assure d’office à l’opposition politique d’obtenir 14 sièges dans la future Chambre haute du Parlement.