Quelque 150 militaires et gendarmes ont bouclé deux quartiers de Garoua Boulaye, une petite bourgade située à la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique. Les perquisitions ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi de 3h du matin à 9h. Objectif / récupérer des armes infiltrées du côté camerounais suite au coup d’Etat de Bangui.
Quelques personnes ont par ailleurs été interpellées, puis relâchées après avoir été contrôlées par les forces de sécurité camerounaises. D’après une source militaire citée par l’Agence France Presse, les forces de sécurité camerounaises cherchaient surtout du matériel : armes, munitions, tenues de l’armée de Centrafrique, ce alors que près d’une centaine de soldats de RCA ont trouvé refuge dans cette localité.
Un stock d'armes important récupéré
Le Cameroun a donc décidé de réagir avec vigueur aux répercussions de cette crise centrafricaine sur son territoire. Yaoundé est sans conteste en état d’alerte et tient à contrôler cette zone frontalière très poreuse. Officiellement, aucun détail ne filtre sur cette opération secrète mais on sait de bonne source que les forces camerounaises auraient déjà récupéré un stock d’armes important de ce côté-ci de la frontière.
D’après les mêmes sources, Yaoundé craint des menaces de plusieurs natures : les armes infiltrées lors de la débâcle qui a suivi le coup d’Etat bien sûr. Mais pas seulement. Il mène également la chasse au Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, une faction dissidente de la rébellion centrafricaine qui se sert de la zone frontalière camerounaise comme base arrière. Enfin, la présence de réfugiés, quelque 3 000 personnes selon la presse locale, devrait également être sous contrôle.
Les fouilles et les rafles devraient donc se poursuivre jusqu’à la normalisation totale de la situation en Centrafrique.