Dans un article posté sur un site malien le 27 mars, un certain Hamed Oumar se disant consultant en sécurité déclarait notamment avoir servi d’intermédiaire en 2006-2007 entre Mohamed Ould Abdel Aziz et des réseaux basés au Ghana, dans une affaire présumée de blanchiment d’argent. Le lendemain, un site mauritanien publiait un enregistrement présenté comme une conversation de l’actuel chef de l’Etat censé appuyer ces allégations.
Pour la COD (Coordination de l'opposition démocratique), une enquête internationale doit être ouverte sur ce qu’elle considère comme un énième scandale et une raison supplémentaire d’exiger le départ du président.
« Nous exigeons une enquête au plan international »
Mohamed Lemine Ould Biyé, chargé de communication, exige une action de la justice : « Nous Mauritaniens, on a entendu un élément sur internet où ce qui nous semble être Ould Abdel Aziz discute avec un Irakien. Il s’agissait de payer d’autres associés (...). Et la voix qui est celle de Ould Abdel Aziz indique qu’il n’y a qu’un seul moyen, c’est de puiser dans les malles qui sont là, pleines d’argent pour leur donner les deux millions. Deux millions de quoi ? Tout simplement de dollars… Nous exigeons, puisqu’il s’agit de blanchiment du narcotrafic, que non seulement la justice se mette en branle, mais nous exigeons une enquête au plan international aussi, réclame-t-il. Et surtout nous continuons de réclamer que Mohamed Ould Abdel Aziz démissionne, déjà pour se consacrer à sa propre défense, il en a bien besoin, et que pour une fois pour toute, il sorte de son mutisme pour nous dire de façon sérieuse de quoi il s’agit. »