Au terme d'une arrestation rocambolesque, Eugène Diomi Ndongala est désormais en prison. Le chef de la Démocratie chrétienne a été arrêté lundi 8 avril dans l'hôtel qu'il possède à Kinshasa.
Ses avocats n'ont découvert que mardi qu'un mandat d'amener avait été délivré par le magistrat chargé d'instruire la plainte pour viol déposé contre lui. L'avocat de l'opposant s'insurge d'abord contre la méthode, puisqu'il affirme qu'Eugène Diomi Ndongala n'a « jamais été convoqué par la justice. »
De plus, selon maitre Fustin Yalla, cette affaire de viol est un « montage » contre son client. Depuis juin dernier, l'opposant lui-même ne cesse de clamer qu'il est victime d'un complot visant à l'écarter de la scène politique.
Les interrogations persistent sur sa précédente disparition
Allié d’Etienne Tshisekedi, le chef de l’UDPS, Eugène Ndongala avait disparu durant trois mois entre juin et octobre dernier. Il avait ensuite accusé les services secrets de l'avoir kidnappé. Le gouvernement l'accusait alors d'affabulation. Les députés ont pour leur part levé son immunité parlementaire en janvier dernier.
Devant les magistrats instructeurs, Eugène Diomi Ndongala a réclamé une confrontation avec les deux mineures qui ont déposé plainte contre lui. Pour son avocat, la justice congolaise est partiale dans cette affaire. Il en veut pour preuve que les plaintes déposées par l'opposant pour cambriolage et enlèvement n'ont toujours pas été examinées par la justice.