Centrafrique: le Conseil supérieur de transition, une nouvelle étape de l'«après-Bozizé»

Le principal organe de la transition en Centrafrique a été créé ce samedi matin 6 avril. Composé d’une petite centaine de membres, il tiendra lieu de Parlement intérimaire et travaillera sur la nouvelle constitution. Dans l'immédiat, il devrait confirmer Michel Djotodia, de la Seleka qui a évincé du pouvoir François Bozizé le 24 mars, dans le fauteuil de chef de l'Etat par intérim.

Ce Conseil supérieur de transition, qui aura la charge d’élire un président de la République, amené à diriger le pays pour théoriquement dix-huit mois, sera composé de 97 membres. La Seleka aura dix représentants. La majorité -comprenez l’ex-opposition-, en aura neuf, «les Bozizistes» six, et les petits partis cinq.

Les 67 autres membres de ce CST seront notamment à chercher parmi les syndicats, les religieux, les organisations de défense des droits de l’homme, les forces de sécurité ou plus original, les minorités telles que les pygmées et les albinos, ou bien encore au sein de l’Association des artistes et écrivains.

Rédiger un projet de constitution

Ce Conseil supérieur de transition aura, outre sa mission d’élire le futur chef de l’Etat qui sera très probablement Michel Djotodia, des fonctions de Parlement de transition, mais il aura aussi la charge de rédiger un projet de constitution qui sera soumis à référendum.

L’architecture et les prérogatives de cet organe sont donc désormais connues, mais le plus dur sera très certainement de trouver les personnalités qui y siègeront. Nul doute que les prétendants seront bien plus nombreux que les 97 postes à pourvoir.

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