La semaine dernière, en marge du sommet des Brics de Durban, Jacob Zuma a réuni autour de lui plusieurs chefs d'Etats africains, notamment le Congolais Sassou Nguesso, le Tchadien Idriss Deby et le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, qui préside l'Union africaine. Objectif : discuter de la nouvelle donne centrafricaine créée par l'arrivée au pouvoir du chef rebelle de la Seleka.
Selon nos sources, le numéro Un sud-africain, appuyé par l'Union africaine, a tenté d'imposer un schéma destiné à mettre hors jeu Michel Djotodia en le remplaçant par le président de l'Assemblée nationale, Célestin Leroy Gaombalet. Une formule déjà appliquée pour la transition malienne. Mais l'idée a été rejetée. Le président de l'Assemblée centrafricaine est, en effet, un partisan pur et dur de Francois Bozizé et de son parti le Kwa Na Kwa (KNK, « le travail seulement le travail » en sango).
Plusieurs schémas pour mettre hors jeu Michel Djotodia : échec
Un deuxième schéma a alors été élaboré pour être présenté au sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), mercredi dernier, le 27 mars 2013, à NDjamena : Michel Djotodia et le premier ministre Nicolas Tiangaye étaient évincés au profit d'un conseil presidentiel composé de 4 ou 5 personnalités dotées de tous les pouvoirs de l' éxécutif.
Ce montage a également été repoussé par la CEEAC et les représentants de l'Union européenne et de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) présents a Ndjamena.
Le maintien du tombeur de Francois Bozizé et de son Premier ministre pour conduire la transition à Bangui risque d'être interprété comme un revers diplomatique pour Jacob Zuma, le numéro Un sud-africain.