Avec notre envoyé spécial à Rabat, Florent Guignard
La relation franco-marocaine est au beau fixe mais, pour François Hollande, ce n’est pas une raison pour se reposer sur ses lauriers. « L’amitié n’est pas un héritage, l’amitié est une relation qui doit chaque jour s’entretenir. Rien ne sera grand sans que le Maroc et la France y contribuent », a déclaré le président français.
Ce qui est bon pour le Maroc est bon pour la France. Colocalisation plutôt que délocalisation d’entreprises, co-investissement franco-marocain en Afrique, ce sont les deux projets que la France et le Maroc veulent porter à l’avenir.
Il fallait des preuves d’amour, François Hollande en a données, en apportant son soutien au Maroc sur le Sahara occidental ; c’est la position traditionnelle de la France et elle a suscité chez les députés marocains une standing ovation. Et puis en saluant la volonté réformatrice de Mohammed VI avant même les « printemps arabes ». « Le Maroc maîtrise son propre changement, et ce n’est pas facile et notamment dans cette région. Si c’est le recul, si c’est le désordre, si c’est le repli qui l’emporte alors ce seront de nouvelles menaces pour la région et pour le monde », a-t-il estimé.
François Hollande n’ira pas jusqu’à saluer les progrès de la liberté d’expression au Maroc, la phrase figurait dans son projet de discours. Il ne l’a pas prononcée.