Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le président égyptien a, en quelque sorte, reporté ces entretiens autant que possible pour garder de bonnes relations avec les Etats-Unis qui, eux, n’aiment pas du tout le régime en place à Khartoum. Mais ces relations sont essentielles pour l’Egypte. La question des ressources du Nil est en jeu : un accord conclu du temps de la colonisation, qui donnait la part du lion à Khartoum et au Caire, est remis en question par les pays du bassin du Nil et notamment l’Ethiopie qui construit un grand barrage.
Le Soudan est l’un des pays où l’Egypte a plus investi. Et le Caire espère, notamment au niveau agricole, commencer à récolter le fruit de ses investissements. Mais, aux yeux de l’opposition égyptienne, c’est une visite qui va renforcer la dictature, puisque cette opposition dénonce la dictature égyptienne. Elle déclare qu’après la visite de l’Inde où le président Morsi a pris une « leçon de démocratie », il se rend aujourd’hui au Soudan prendre une « leçon de dictature ».