Algérie: début du procès en appel de la banque Khalifa

Le procès en appel de l'un des plus grands scandales financiers d'Algérie a commencé hier, mardi 2 avril 2013, dans le sud du pays, à Blida. C'est le procès de l'affaire de la banque Khalifa. Il y a six ans, le principal accusé, Rafik Khalifa, avait été condamné en première instance à la perpétuité pour « association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux », dans l'affaire de la faillite de sa banque.

Ce que les médias algériens appellent « l’affaire Khalifa » est en fait un vaste réseau de corruption et de détournement de fonds publics. La banque privée Khalifa servait de caisse pour des pots-de-vin liés aux différentes activités de Rafik Khalifa : les médias, le sponsoring sportif, l’aviation ou encore la location de voitures. Mais, pour remplir les tiroirs de la banque, les responsables d’agence avaient pour mission de convaincre des organismes publics d’investir en échange de très forts taux d’intérêts. Mais la banque a fait faillite et les institutions publiques ont perdu deux milliards d’euros.

Les responsables des organismes publics, mais aussi les employés de la banque, font partie des accusés. Ce sont ceux que la presse algérienne appellent « les lampistes », c’est-à-dire les acteurs du bas de l’échelle car les responsables politiques de l’époque ont eux aussi leur part de responsabilité. Parmi eux, Mourad Medelci, le ministre actuel des Affaires étrangères, et Bouguera Soltani, le leader du principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP).

Mais la justice les a convoqués comme témoins.

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